vendredi, avril 26, 2024

comment devenir entrepreneur en rdc: (interview de l’entrepreneur Kakel Mbumb)

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Il a appris très tôt qu’avec un peu de courage et détermination, rien n’est impossible.

Ce qui l’a inspiré à partager son expérience sur comment devenir entrepreneur en rdc.

C’est l’un des entrepreneurs le plus influent à Lubumbashi.

kakel mbumb est un entrepreneur, coach et un homme d’affaire est surtout

connu pour être un entrepreneur agricole dans la production et vente de riz.     

www.kakelmbumb.com

 

découvrez le parcours atypique de l’entrepreneur dynamique kakel mbumb et ses meilleurs conseils. pour devenir entrepreneur en rdc. lisez jusqu’à la fin

 

 

1.Bonjour Mr Kakel merci d’avoir accepté de répondre à mes questions.

Pouvez-vous nous parler un peu plus sur vous et votre parcours ? Que faites-vous ?

 

 

 

Bonjour à tous, premièrement permettez-moi de vous remercier pour ce moment particulier que vous m’accordez. afin de m’exprimer pour être capable d’impacter positivement notre environnement ; nous vous souhaitons bon vent dans vos initiatives positives.

 

Je suis KAKEL MBUMB, un entrepreneur agricole dans la production et vente de riz dans le territoire de Pweto, Province du Haut-Katanga.  je suis Consultant en Création et Gestion des Entreprises avec un portfolio de plus de 500 entreprises dont j’ai accompagné la création .

 

je suis Spécialisé en Recherche de Financements et Levée des Fonds ; Formateur Senior en Initiative Personnelle, Education Financière, Entrepreneuriat et Gestion des Projets avec plus de 1000 Congolais et étranger formés et une participation à plus de 50 conférences sur le Leadership, l’Education Financière et l’Entrepreneuriat.

 

J’ai une Licence (Bac + 5) en Sciences Informatiques avec comme spécialisation l’Ingénierie des Systèmes d’Information et je me spécialise de plus en plus sur les thématiques liées à l’agriculture numérique, le Leadership efficace, l’Entrepreneuriat et le Volontariat.

 

 

2.comment est née l’idée de votre entreprise ? Et En quoi votre entreprise est-elle unique ?

 

 

Mon idée est née lors de mon travail au sein d’une entreprise minière de la place, il y a près de 12 ans, où j’étais travailleur, et qui avait lancé un département agricole. Où j’avais été transféré pour être interprète des étrangers et gestionnaires de la Ferme qui parlaient plus anglais que Français . Cela m’a amené à fréquenter beaucoup le terrain pour des échanges et discussions avec les Ingénieurs Agronomes.

 

Le Staff technique et celui de sécurité ; l’entreprise était spécialisée dans la production de Maïs sur environ 800 à 1000 hectares que nous devions sécuriser et coordonner . Cette expérience m’a permis de comprendre l’importance de l’Agriculture et combien c’est un secteur sous exploité dans notre pays.

 

je me suis lancé dans le riz afin de ne pas concurrencer l’entreprise où j’ai œuvré.                                   Je pense que nous sommes unique en ce sens que nous voulons construire une vraie chaine de valeur agricole dans la chaine de riz partant de la mobilisation de la communauté en coopératives des riziculteurs. Puis la production commune, la récolte, le stockage et l’acheminement au sein des grands centres de consommation.

 

Ceci ne se fait pas encore assez dans le Haut-Katanga où les agriculteurs évoluent plus en solo et préfèrent tout supporter par eux-mêmes de la production à la distribution alors que nous essayons d’inclure différents acteurs à différentes échelles importantes de nos travaux : transport, stockage, distribution, marketing, etc.

 

 

 

3.Avez-vous connu des difficultés à vos débuts ? lesquelles ? et qu’avez-vous fait pour les surmonter ?

 

Oui, beaucoup de difficultés car j’amenais des nouvelles mentalités et façons de faire qui n’étaient pas applicables au sein de notre espace géographique . D’abord l’Agriculture est un secteur sous-exploité et nous avons connu des moqueries et critiques négatives de ceux qui pensaient que nous y sommes allé car nous avons échoué notre parcours de vie.

 

Surtout que j’ai vécu à un moment en Afrique du Sud, pendant deux ans, et suis revenu au pays pour contribuer à son développement.

 

la majorité de ceux qui connaissaient mon parcours me pointaient du doigt pour dire combien j’avais échoué de réussir ma vie et que j’étais devenu un mulima mashamba (cultivateur) par défaut. Cela m’a beaucoup affecté et causé des problèmes psychologiques et de santé  alors que je ne voulais que le développement de mon pays et de sa population,

 

par le travail de la terre et la mobilisation des congolais.

 

Je me suis d’abord isolé de la masse, pendant un temps, pour travailler sur moi-même de sorte à être l’exemple que je voulais voir les autres appliquer. Cela a permis que je me perfectionne et que je découvre aussi beaucoup d’opportunités que j’ai saisi. Entre autres celle de contribuer à lancer des associations et regroupements des Jeunes Entrepreneurs pour les inspirer à entreprendre.

 

L’incompréhension de certains et le fait d’être un peu en avance sur mon temps m’ont fait connaitre des déboires. Car il était difficile de trouver également des personnes fidèles avec qui cheminer dans le parcours ambitieux de l’entrepreneuriat agricole et encadrement    des entrepreneurs. J’ai persévéré car je croyais que c’était possible de faire mieux pour notre environnement que le spectacle actuel que nous subissons.

 

Je me suis associé à ceux qui progressivement croyaient en ce rêve congolais de développement     agricole et suis heureux de constater aujourd’hui que beaucoup font des efforts quotidiens pour aussi se lancer et communiquer dans ce secteur longtemps négligé.

 

 

4.Quels sont les défis rencontrés le plus souvent par les nouvelles startups au Congo Kinshasa et comment y faire face ?

 

 

Les startups souffrent d’un problème triangulaire constitué de trois côtés : Informations – Formations – Réseautage. On a du mal à chercher les bonnes informations utiles pouvant nous transformer et permettre de saisir des opportunités ; les start-ups ne cherchent pas assez d’informations pour leur permettre d’émerger,

 

On est encore un peu paresseux dans le Katanga. Je pense, et on peut faire mieux ; les formations également sont un défi car il n’y a pas encore d’assez de startups qui répondent à des formations (surtout payantes) alors que cela peut leur permettre d’améliorer leurs niveaux pour être plus compétitives.

 

Enfin, la culture du réseautage et du collectif manque beaucoup aux startups congolaises dans la zone Grand Katanga. Car au niveau du Kivu c’est un peu plus différent. Les startups doivent apprendre à se mettre ensemble pour travailler sur des projets communs parfois.

 

Sinon partager des contacts, organiser des soirées de réseautage pour parler de ce qu’elles font afin d’avoir plus de marchés et de partenaires. Tout ceci fait qu’on est encore dans une sorte d’entrepreneuriat de bricolage sans réellement comprendre pourquoi on s’engage dans l’entrepreneuriat et quelles en sont les exigences.

 

5.Quels sont les compétences clés selon vous que tout entrepreneur devrait développer pour réussir en affaires au Congo Kinshasa.

 

 

Je préfère plus parler de la Zone Grand Katanga que je maitrise mieux que les autres car je pense que les réalités et mentalités diffèrent en fonction des zones géographiques    dans ce vaste pays qu’est la République Démocratique du Congo.

 

Déjà le mental ou l’esprit d’aventure d’un entrepreneur à Lubumbashi est différent  de celui de Kinshasa, Kasaï ou Kivu ;je pense donc qu’au Grand Katanga.  Il faut plus penser aux compétences liées aux exigences en matière de gestion d’entreprises :  plusieurs ont des startups et entreprises encore informelles alors que déjà la formalisation est capitale pour bien réussir dans les affaires.

 

Ensuite l’aspect de gestion est important afin de maitriser les bases nécessaires de ce qu’il faut savoir pour bien gérer son entreprise et prospérer : normes administratives, exigences fiscales ; conditions à remplir pour avoir des financements   (documents administratifs, bilans, etc.).

 

Enfin je crois que beaucoup d’entreprises ont des sérieuses difficultés en terme de comptabilité alors que c’est parmi les exigences nécessaires pour une bonne émergence. Les chiffres sont importants pour une entreprise et si on ne les maitrise pas, c’est la catastrophe assurée. Ceci démontre surtout pourquoi plusieurs entreprises ont du mal à évoluer par ce qu’elles ont une comptabilité très faible.

 

 

6.Quelles sont les précautions de base à prendre en faisant des affaires au Congo Kinshasa ?

 

 

Il faut avant tout s’informer sur les exigences officielles selon le type d’affaires que l’on veut faire .

Il est mieux de passer par un cabinet d’accompagnement renommé,  qui a fait ses preuves et va vous informer. sur les exigences y relatives car chaque secteur a des conditions différentes les unes que les autres .

Celui qui veut investir dans les Mines n’aura pas à remplir les mêmes conditions que celui dans l’Agriculture ou les Banques. donc faites-vous accompagner par des experts que de vouloir tout faire par vous-même au risque de perdre et en temps et en efficacité.

 

7.Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d’être entrepreneur ?

 

Je suis heureux de contribuer avant tout à la création des richesses à travers la création d’emplois pour les congolais au chômage ainsi que la croissance de mes activités. L’économie d’un pays doit avant tout être aux mains de ses habitants avant que les étrangers n’en possèdent une portion.

 

Malheureusement l’on constate chez nous c’est ceux venus d’ailleurs qui ont les plus grandes activités économiques : télécoms, banques, services, distribution, mines, etc. et nous,

 

congolais, sommes plus là pour consommer ou soit se faire travailleurs ou employés. C’est cela qui me pousse à être plus engagé afin de mériter une place à la table des décisions et non se contenter uniquement des miettes que les autres jettent. Car ils peuvent se décider du jour au lendemain de quitter la RDC nous laissant plusieurs chômeurs alors qu’un fils du pays aura un certain sentiment d’appartenance avant de décider de fermer ou partir.

 

En visitant plusieurs pays, on constate qu’avant tout la grande partie de l’économie est entre les mains des fils du pays avant que les étrangers aient leur part du gâteau. Ce qui n’est pas le cas chez nous, d’où une motivation de plus de faire partie de la ligue des créateurs des richesses sans les jalouser ni les combattre mais être dans la même division pour mieux compatir.

 

 

8.De nombreux entrepreneurs au Congo Kinshasa se plaignent de ne pas réussir en affaires en raison d’un manque de financement adéquat, quel est votre point de vue sur cette question et comment gérez-vous les problèmes de financement dans votre entreprise ?

 

 

 

Que les entrepreneurs intègrent le plus d’associations que possibles pour accéder aux données triangulaires et elles verront la différence ; je parle en connaissance de cause. Aussi il est important d’avoir une bonne culture de l’éducation financière

 

car l’épargne est capitale pour vous permettre aussi de financer vos projets futurs.  il ne faut pas attendre uniquement    les financements des autres mais voir aussi ce qu’on peut mettre de côté, selon ses revenus, pour demain s’autofinancer.

 

je le fais pour mon entreprise et mes activités en allouant un pourcentage de mes gains aux projets que j’ai tout en développant aussi une historique avec les institutions financières (banques, etc.) de sorte à bénéficier de leur accompagnement. Egalement je postule à certaines opportunités de financement nationales ou internationales où je me sens éligible.

 

 

 

9.Quel est l’un des meilleurs conseils que vous puissiez donner au jeune qui veux devenir  entrepreneur en rdc?

 

Posez-vous la question si vous voulez vraiment être un entrepreneur et quelle est votre motivation. Si vous le faites par ce qu’il n’y a pas du travail auquel vous aspirez.

 

Alors arrêtez et attendez un job en améliorant votre CV professionnel.

Sinon cherchez les bonnes informations, formez-vous continuellement et intégrez des milieux professionnels et activités favorisant le réseautage afin de vous transformer et mieux évoluer. voila ce qu’il vous faut pour devenir entrepreneur en rdc.

 

 

10.Votre dernier mot

 

 

Je vous remercie pour cette opportunité de partager mon expérience et invite les congolais à observer ce que les étrangers viennent faire chez nous et se demander pourquoi ils ne pourraient pas faire comme eux, si pas plus qu’eux.

Nous avons longtemps été un peuple de consommation. De jouissance et notre système éducatif ne nous a pas facilité la tâche avec une éducation plus tournée vers la recherche que la création d’emplois.

C’est à nous de changer de paradigme au risque de demeurer des esclaves économiques des autres qui viennent et vivent parfois mieux que nous-mêmes dans notre propre pays par ce qu’ils créent de la richesse et entreprennent.

 

L’entrepreneuriat est capital aujourd’hui avec par exemple tant des terres agricoles qui chôment alors qu’en même temps on dépend des fortes importations alimentaires. Ceci faisant même que nous sommes répertorié parmi les pays connaissant une grande insécurité alimentaire.

Ce qui ne peut que nous motiver à entreprendre.

L’électricité, les infrastructures, les services médiocres et tous les différents problèmes que nous voyons dans notre société sont un appel à ENTREPRENDRE pour trouver des solutions plus adéquates et générer des revenus par ces solutions.

devenir entrepreneur en rdc est vraiment capital.

 

Merci cher entrepreneur kakel

 

cher lecteur vous avez appris quelques chose sur comment devenir entrepreneur en rdc ?  partagez cet article et

Dites-nous ce que vous pensez  sur l’interview de l’entrepreneur  kakel mbumb (comment  devenir entrepreneur en RDC) en laissant un commentaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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emile mulumba
emile mulumbahttps://pata-tech.com
Emile Mulumba  entrepreneur, Fondateur de pata-tech & Rédacteur en chef. Une journée parfaite pour lui consiste à lire la bible et apprendre à jouer à la guitare. Vous cherchez de ressources business? Découvrez comment développer et promouvoir votre petite entreprise à l'aide de ressources  en entreprenariat , de conseils et de stratégies marketing et social media .

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